Coronavirus : 4 milliards d’€ pour sauver les start-ups françaises

Cédric O, le secrétaire d’État chargé du Numérique, l’a annoncé le 25 mars : un plan spécifique de soutien à la trésorerie des start-ups, d’un montant global de 4 milliards d’euros, sera mis en place dans les prochaines semaines.

L’objectif : protéger la French Tech de la crise du Covid19

Le plan de soutien à la trésorerie des start-ups annoncé hier par Cédric O s’intègre dans le plan global proposé par Bruno Le Maire pour les entreprises françaises, mais va également plus loin.

L’objectif est de protéger ces entreprises qui, en raison de leur modèle particulier et de leur courte existence, ne réalisent souvent pas encore de chiffre d’affaires. La crise sanitaire et économique du Covid19, dont les effets se poursuivraient au moins jusqu’à fin 2020, pourrait alors avoir de graves répercussions sur leur développement.

Cette initiative s’inscrit dans la même dynamique que les initiatives prises par l’État ces dernières années pour promouvoir et faire grandir la start-up française sur son territoire et à l’étranger. Selon Cédric O, « la French Tech est un pilier de notre économie et de nos emplois ».

Les dispositifs annoncés par Cédric O seront conjointement gérés par l’État et Bpifrance.

Une variété de dispositifs réservés aux start-ups françaises

L’enveloppe de 4 milliards d’euros débloquée pour sauver les start-ups françaises regroupera divers dispositifs d’aide.

L’État va tout d’abord procéder dans les jours prochains au remboursement accéléré des crédits d’impôt, parmi lesquels le Crédit Impôt Recherche, représentant à lui seul 1,5 milliard d’euros. Ainsi, les start-ups qui le souhaitent peuvent se faire verser dès maintenant leur CIR 2019.

Le gouvernement a en outre annoncé le versement accéléré des Aides à l’Innovation du programme d’investissements avenir (PIA), déjà attribuées mais non encore versées. Cela représente une enveloppe de 250 millions d’euros. Ce programme a été mis en place par l’État en 2010 pour financer des investissements innovants et prometteurs sur le territoire.

Les start-ups pourront également voir leurs prêts de trésorerie garantis par Bpifrance, avec des conditions qui leur seront spécifiques. Ces prêts, garantis par la Bpi à hauteur de 2 milliards d’euros, permettront aux start-ups de se refinancer à court terme.

Enfin, 80 millions d’euros seront débloqués pour financer des bridges (des prêts relais) entre deux levées de fonds. Bpifrance pourra à cet effet acquérir des obligations convertibles, dont elle se défera lors de levées de fonds ultérieures. Cette aide est destinée aux start-ups se trouvant dans l’incapacité de lever des fonds du fait de la contraction du capital-risque.

Le gouvernement a rappelé à cet égard le rôle primordial des investisseurs, la Bpi ne pouvant soutenir à elle seule l’investissement dans la French Tech. Il les incite à prendre leurs responsabilités dans cette période d’unité nationale.

Bpifrance continuera en outre à financer, autant qu’elle le faisait avant, les start-ups françaises. Cette aide représente, en plus des dispositifs cités ci-dessus, 1,3 milliard d’euros. Elle se déclinera, comme les années précédentes, en diverses formes : subventions, prêts, avances remboursables… La Bpi poursuivra en outre ses investissements en capital, soit en direct, soit en fonds de fonds, aux côtés des investisseurs privés.

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