Skillup, le logiciel qui fait décoller la gestion des talents : Rencontre avec son cofondateur, Hugues Peuchot

Hugues Peuchot, Cofondateur de Skillup, le logiciel qui fait décoller la gestion des talents.

Fondée en 2016, Skillup est un éditeur spécialisé dans la gestion des talents. La startup développe un SaaS RH de gestion de la formation, des entretiens et des compétences. Ainsi, elle entend faire décoller la gestion des talents des entreprises.

Pour le Journal du Manager, Hugues Peuchot, cofondateur de Skillup, nous raconte la genèse du (super) marché de la formation.

Quelle est l’histoire de Skillup ? Pourquoi avoir fondé cette activité en 2016 ?  

Nous avons créé Skillup en 2016 pour proposer une offre de formation de qualité aux responsables RH. Il y a plus de 16 000 organismes de formation en France, l’objectif initial était donc de faire une sélection d’organismes, d’enrichir l’offre avec des avis et de permettre la réservation directement sur notre site internet.

Pour faire simple, Skillup était une marketplace de formation. Notre premier client, le groupe Accor, nous a suggéré l’idée de créer une application privée pour engager ses collaborateurs en amont dans le recueil des besoins de formation. Cela a été le tournant de l’histoire de Skillup qui est devenu un outil SaaS de gestion des talents. 

Qu’est-ce que le logiciel Skillup, et comment fonctionne-t-il ?  

Skillup est le SaaS de gestion des talents spécialiste du mid-market. Nous accompagnons les équipes RH dans leur rôle stratégique d’engagement, de développement et de rétention des talents.

L’application est composée d’une suite de modules intégrés pour digitaliser les processus RH des entreprises de taille intermédiaire : les entretiens et la gestion de la performancela gestion du plan de formation et la cartographie des postes et des compétences. 

En quoi Skillup se démarque-t-elle des autres EdTech/RHTech présentes sur le marché ?   

Skillup se démarque d’une grande partie des acteurs SIRH historiques par son obsession de l’expérience utilisateur et par son service client, unanimement reconnu par ses utilisateurs.

Parmi les nouvelles offres des start-ups HR Tech, Skillup se différencie par une spécialisation sur le mid-market, les ETI et les filiales de grands groupes, et par une couverture fonctionnelle plus large. Skillup couvre l’intégralité du socle de gestion des talents quand certaines start-ups sont spécialisées dans les entretiens ou dans la GPEC.

Quelles stratégies et actions ont contribué au succès de Skillup depuis 2016 ?  

Notre succès est en grande partie dû à l’écoute des besoins de notre marché et de nos premiers clients. Ce sont eux qui nous ont orientés vers un modèle SaaS de gestion des talents alors que nous étions une marketplace.

Nous avons aussi su être pragmatiques en développant un produit transversal plutôt que de rester sur une seule verticale.

Vous avez levé 8 millions d’euros en avril 2022. À quoi ce montant va-t-il servir ? Où en êtes-vous dans le développement de ce projet ?  

Les fonds levés permettront de renforcer l’équipe en recrutant 200 personnes d’ici fin 2024. En outre, nous comptons compléter la couverture fonctionnelle du produit et accélérer son développement commercial en France et en Europe.

Quelle est votre place à l’international ? Avez-vous misé sur votre expansion à l’étranger dès le démarrage de l’activité ?  

Nous avons suivi nos clients existants dans leurs demandes pour des filiales ou des équipes étrangères. L’application est donc déjà 100 % disponible en anglais et facilement traduisible dans d’autres langues.

De plus, nous sommes présents dans de nombreux pays et continents étrangers. L’objectif est de poursuivre cette expansion, car notre vision est de devenir un leader européen sur le mid-market.

Comment avez-vous organisé le déploiement à l’international de Skillup ?  

Toutes nos opérations et notre développement commercial sont en France. L’ouverture d’un bureau dédié à l’étranger sera très certainement notre sujet principal lors d’une prochaine levée. 

Comment votre activité a-t-elle évolué avec la crise de la Covid-19 ? Quel a été le comportement d’achat des entreprises ?  

2021 a été notre meilleure année avec des revenus qui ont triplé, car les enjeux de fidélisation et de rétention des talents sont devenus la priorité numéro une pour les directions RH.

Nous avons également noté un intérêt accru pour la digitalisation des processus RH que le télétravail a rendu plus nécessaire que jamais.

Quelles difficultés avez-vous connues lors de votre parcours entrepreneurial ?  

Avec mes associés, Nicolas Mutschler et Jérémie Di Prizio, c’est notre deuxième aventure entrepreneuriale. La première fut assez courte (1 an) et la deuxième beaucoup plus longue (à ce jour, 6 ans). Chaque histoire entrepreneuriale est donc assez différente.

Néanmoins, en ce qui concerne Skillup, la principale difficulté est indéniablement le temps qu’il nous a fallu pour développer un SIRH complet et convaincre les premiers clients de faire confiance à un nouvel acteur, car choisir un outil de gestion des talents est très engageant pour une direction RH.

Aujourd’hui, plus de 80 000 salariés utilisent Skillup et nous sommes très fiers d’avoir un taux de satisfaction de nos utilisateurs de 96 %.

Quelles leçons retenez-vous de cette aventure entrepreneuriale ? Auriez-vous des conseils à donner aux jeunes entrepreneurs ?  

Je retiens avant tout de cette aventure qu’il faut bien s’entourer. Jamais nous n’aurions pu en arriver là sans une équipe soudée et complémentaire. Cela commence par ses associés, avoir une bonne équipe est la pierre angulaire du succès. Les premiers salariés sont également critiques : notre premier salarié est devenu Lead Tech et notre deuxième salariée est devenue COO.

Nous avons aussi énormément appris des fonds qui nous ont accompagnés. En effet, ils sont une source constante d’amélioration parce qu’ils ont déjà tout vu et tout vécu avec d’autres.

 

Nos remerciements à Hugues Peuchot, cofondateur de Skillup.co.
Propos rapportés par l’équipe de manager.one

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